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Bienvenue sur le blog de l'AFC de Courbevoie!
26 mars 2011

Exposé Jean Louis Clayssens à Courbevoie

 "Comment organiser la prière familiale quotidienne"

à 20h30 à la maison paroissiale

4 rue JP Timbaud à Courbevoie

Vendredi 14 janvier 2011

 Cette conférence sera animée par Paul-Louis Claeyssens, responsable de la coordination des enfants au Pèlerinage national de Lourdes. Fort de son expérience de père de famille et de la prise en charge des 600 enfants de 6 mois à 13 ans à Lourdes chaque année, il nous communiquera la joie et les bienfaits d'instaurer la prière familiale, d'enrichir à chaque âge ces moments de foi. Cette conférence s'adresse aussi bien aux parents qu'aux grands-parents, désireux de vivre la foi en famille!

Introduction

Prier à la place des enfants – prier avec les enfants – prier pour les enfants = 3 étapes de la prière des parents avec les enfants, mais toutes les trois dictées par notre parentalité chrétienne : 1 - acceptation de la responsabilité de parents / 2 – devoir d’éducation chrétienne / 3 – souci des parents du bien-être chrétien des enfants

La prière est l’entretien familier avec Dieu, bien suprême de tout chrétien. C’est, je cite « une partie constitutive de la vie chrétienne. Elle n’est pas une évasion des tâches de la vie chrétienne, mais elle constitue l’impulsion qui porte plus fortement la famille chrétienne à assumer ses responsabilités et à s’en acquitter pleinement ». Cette citation est tirée de l’exhortation apostolique familiaris consortio (1981) dont on fêtera le 30ième anniversaire en octobre prochain.

Mais qu’est-ce que prier ? Si la foi consiste à croire (c’est à dire tenir pour certain ce que nous ne voyons pas), la prière est la reconnaissance de l’existence de Dieu et du fait que nous lui devons tout. Prier est donc tout simplement prendre quelques instants, chaque jour, pour converser avec Dieu, lui consacrer un peu de notre temps, le rencontrer dans un cœur à cœur, reconnaître que nous tenons tout de lui, que nous ne pouvons rien sans lui. 

C’est donc une relation entre Dieu et l’homme. En prenant du recul pour lui accorder du temps et en lui donnant la première place dans notre journée, la prière peut devenir une nécessité vitale pour l’âme. Sans la prière, l’âme peut perdre le gout des choses d’en haut, craindre au final la rencontre avec Dieu et s’attacher abusivement aux choses de la terre. Le retour aux seules choses matérielles engendre ainsi une sécheresse de l’âme.

On parle facilement d’une respiration de l’âme, d’une nourriture de l’âme. 

Je cite : « L’homme est esprit et corps : la prière est la nourriture quotidienne de l’esprit, tout comme le pain matériel est la nourriture quotidienne du corps ».  (Pie XII - aux jeunes époux 12-02-1941)

C’est dans cette certitude que doit se tenir le parent chrétien et dans cette optique il ne peut pas, il ne doit pas refuser à ses enfants de gouter la prière. Refuser l’accès à la prière, ou ne pas le favoriser, pour quelque raison que ce soit, c’est refuser de donner à son enfant  cette nourriture de l’âme.

Je ne suis pas un théologien, un exégète, un liturgiste ni même un philosophe, mais je ne suis qu’un baptisé, époux et père de famille. N’attendez donc pas de moi de grandes envolées, de grands enseignements sur la prière des enfants, mais plutôt de petites choses, de bon sens pour la plupart, que je peux conseiller comme père et époux, comme chrétien, comme baptisé.

Je vous propose que nous nous posions les questions suivantes : pourquoi prier avec les enfants, comment prier avec eux et quelles sont les étapes dans la vie de prière des enfants ? 

Partie 1 : pourquoi prier avec les enfants ?

 La prière des enfants n’est pas naturelle pour un adulte et nous sommes souvent confrontés à des réactions diverses de la part d’adultes pratiquant ou non : embrigadement pour les uns, mièvrerie pour d’autres, inutilité pour les derniers. Mais dans tous les cas, ce sujet ne laisse pas indifférent car il touche à l’intime de l’enfant, à sa construction, à son développement personnel. Prier est, en effet, intrinsèquement lié à la nature humaine, et de tout temps l’homme s’est tourné vers un surnaturel qui lui permettait d’expliquer sa présence, son existence et donc de se rassurer sur ce qu’il est. Certains parlent de méditation, d’autres d’introspection, mais les croyants privilégient le terme de prière voire de supplication.

Mais pour nous, quel regard avons-nous sur ce sujet? Prions-nous? Qu’attendons-nous de la prière ? Quelle place tient la prière dans nos vies? Qui prions-nous? Comment prions-nous?

Toutes ces questions nous devons nous les poser dés lors que nous allons proposer la prière à d’autres, d’autant plus que ce seront des enfants, que ce seront nos enfants. Notre responsabilité est grande et nous ne pouvons pas faire l’économie d’une telle réflexion. 

1 - La prière est un des piliers de la vie chrétienne 

La prière est un pilier sans lequel une relation personnelle à Dieu n’est pas possible et les enfants doivent être introduits à cette forme particulière de communication avec Dieu. Sans cette “introduction” la relation avec le Père, si elle se limite aux seules manifestations publiques de la foi, ne pourra pas être totale, complète.

Jésus a prié son père, et il a proposé à ses disciples de suivre son exemple en donnant même, voir Luc et Matthieu, un texte comme support de cette conversation intime avec son Père : le NP. Il est même symptomatique qu’il nous ait proposé de prier comme lui, renforçant ainsi sa nature humaine, ou s’appuyant sur cette nature en nous demandant de prier Dieu comme lui et en l’appelant Père. Cette proposition nous renforce dans ce lien de filiation à Dieu et confirme s’il en est besoin que nous avons été créés à l’image de Dieu. 

Mais revenons à la prière : elle est le modèle suprême de la relation avec Dieu, et nous avons dans notre histoire de nombreux exemples de saints, de nombreux appels à la prière de mystiques,  ou de docteur de la foi. L’Eglise elle-même propose la prière comme signe d’appartenance : la liturgie des heures ! Rien n’est plus indissociable de notre qualité de chrétien que la prière. 

2- Mais aussi une obligation « canonique » acceptée lors du mariage chrétien 

Le mariage chrétien est assorti d’obligations, sans lesquelles le sacrement n’est pas valide, c’est à dire ne répond pas aux exigences de plénitude que l’Eglise nous propose ; ces obligations sont : la liberté de l’engagement l’un envers l’autre, la fidélité, la permanence du lien et enfin l’accueil des enfants.

Si on laisse la parole au code de droit canonique de 1983, le Canon 774 en son deuxième paragraphe nous dit : « les parents en tout premier lieu sont tenus par l’obligation de former, par la parole et par l’exemple, leurs enfants dans la foi et la pratique de la vie chrétienne ; sont astreints à la même obligation ceux qui tiennent lieu de parents ainsi que les parrains ».

L’accueil des enfants lui-même s’accompagne donc, et cela nous est rappelé lors du baptême des petits enfants, de cette obligation : élever les enfants dans la foi catholique. Nous ne pouvons pas alors nous dire pleinement parents chrétiens si nous ne nous plions pas à ces obligations. Je parle assez facilement d’obligation, car nous ne pouvons pas transiger, nous ne devons pas transiger plus exactement, avec ces conditions. Puisque Dieu se donne complètement nous devons aussi nous donner complètement. Si nous acceptons d’accueillir des enfants, dans la logique chrétienne de l’accueil, nous devons pleinement accueillir et faire profiter nos enfants du don de la prière, du don de la relation avec Dieu. On ne peut pas donner à moitié. Il ne s’agit donc pas d’une option, mais bien d’un don entier. Nous ne sommes pas parents à moitié, nous le sommes pleinement ou pas du tout.

Lorsqu’un enfant naît, à travers la relation avec ses parents, il commence à faire partie d’une tradition familiale, dont les racines sont encore plus anciennes.  Avec le don de la vie, il reçoit tout un patrimoine d’expériences.  À cet égard, les parents ont le droit et le devoir inaliénables de le transmettre à leurs enfants ; et la prière fait partie de ce patrimoine. 

Une petite précision qu’il est aussi intéressant d’avoir en tête : le code de droit canonique précise que les obligations d’élever les enfants dans la foi catholique ne naissent pas uniquement du fait du mariage, mais aussi du seul fait d’avoir des enfants, même si les parents, baptisés, ne sont pas en situation régulière vis à vis du mariage catholique.

3 - Parents passeurs de la foi

C’est en voyant Jésus prier que les disciples lui ont demandé à leur apprendre à prier (Luc, 11)

11,1 Et il advint, comme il était quelque part à prier, quand il eut cessé, un de ses disciples lui dit: "Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses disciples." 11,2 Il leur dit: "Lorsque vous priez, dites: Père, que ton Nom soit sanctifié; que ton règne vienne; 11,3 donne-nous chaque jour notre pain quotidien; 11,4 et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes remettons à quiconque nous doit; et ne nous soumets pas à la tentation." Etre parent s’accompagne de la tâche de transmettre la foi.

Les parents sont des passeurs de la foi, c’est à dire qu’ils transmettent la foi reçue de leurs parents, ou bien reçue par la conversion. Dans tous les cas, c’est un acte d’éducation, comme tous les autres actes : relation aux autres, apprentissages, politesse... Je dirai même plus, si la prière n’est à priori pas la première chose que l’on transmette  à un enfant, celle-ci doit toujours habiter les parents lors de toutes les phases d’apprentissage de l’enfant. C’est à dire que le parent doit montrer son attachement à la prière à l’enfant, il doit lui-même la pratiquer afin que, lorsque le temps est venu, cet apprentissage devienne naturel pour l’enfant. Comme il a appris à sourire en regardant le visage de sa mère, apprendra-t-il plus facilement à prier si cet acte est d’abord posé par ses parents. Nous pouvons étendre cette pratique aussi à la participation à la messe dominicale, mais nous y reviendrons plus tard.

Concernant l’exemple des parents, le canon précité nous le précisait d’ailleurs, je re-cite : « les parents en tout premier lieu sont tenus par l’obligation de former, par la parole et par l’exemple…»

Les parents sont les premiers éducateurs de la foi de leurs enfants, c’est à dire qu’ils ne peuvent, et ne doivent, pas se reposer sur d’autres pour cette annonce. Nos évêques nous l’ont rappelé dans un texte sur la catéchèse en nous redisant que la famille est le lieu de la première annonce. C’est donc une responsabilité pleinement liée à notre qualité de parent. Nous ne pouvons pas nous défausser sur d’autres ; nous pouvons nous appuyer sur d’autres, mais sans passer totalement le relais. Les enfants ne le comprendraient pas !  D’autre part, puisque tous les actes d’apprentissage touchant à l’intime doivent passer par les parents, alors pourquoi la prière y échapperait-elle sachant qu’il n’y a pas plus intime que cela ?

La foi s’éduque ! Croire n’est pas naturel en soit ! Il y a donc là un vrai champ d’apprentissage qui mérite accompagnement, conduite et explication. La foi ne se décrète pas, elle se reçoit.  De la même façon, la prière n’est pas naturelle, même si elle est totalement indissociable de la pensée. Elle doit donc aussi s’éduquer.

Mais alors où apprendre la prière pour un enfant ?

Evidement nous l’avons vu, la famille est le lieu de la première annonce de la foi. Les parents peuvent déléguer à d’autres, les catéchistes, l’apprentissage des fondements de la foi chrétienne, mais le « croire » ne peut se transmettre par un tiers. La foi se vit  et l’église domestique qu’est la famille est le lieu naturel et privilégié où vivre la foi, où vivre sa foi. Dans cette église domestique, chacun, dés son plus jeune âge, reçoit de tous les membres de la famille comme membre de cette église et donc la foi se vit visiblement, comme exemple, comme modèle de vie. Dans ces conditions, la foi peut s’éduquer d’autant plus facilement qu’elle se vit et donc infuse à l’exemple du thé dans l’eau chaude. C’est aussi cette église domestique qui propose un modèle de vie et de foi au quotidien, profondément et touchant à l’intime de l’enfant, dans un cadre rassurant.

Confier à d’autre la totalité de cette éducation, c’est proposer à l’enfant un modèle déstructuré, où la foi se vit par épisode, de loin en loin, au fil des rencontres  avec celui qui a la charge de passer la foi, souvent lui-même éloigné des préoccupations quotidiennes de la cellule familiale, faisant ainsi de la prière un exutoire, un recours de dernière minute, un refuge et non ce qu’elle doit être : un temps de conversation avec le Père, un moment de recueillement, une respiration, et une préoccupation de tous les instants.

Et puis disons les choses comme elles doivent être dites : les enfants, surtout les plus jeunes,  s’inspirent de leurs parents au quotidien, s’amusant à les imiter ou cherchant des modèles. Si nous confions à d’autres le soin de conduire l’enfant vers la prière, ne soyons pas étonnés de voir que l’enfant s’éloigne de la prière et de la foi … il fait comme ses parents ... à d’autre de prier ! 

Mgr Lafitte, du Conseil Pontifical pour la Famille, le précisait lors d’un récent colloque à Bordeaux sur la famille, en disant   : « un enfant sait toujours si ses parents prient, il le sent »

Quelles âmes se trouveront plus véritablement et plus intimement unies au nom de Jésus Christ, pour la prière, que les âmes unies par le sacrement de mariage ?

Je cite à nouveau familiaris consortio : « c’est seulement en priant avec leurs enfants que le père et la mère pénètrent profondément le cœur de leurs enfants en y laissant des traces que les événements de la vie ne réussiront pas à effacer »

Paul VI s’est adressé aux parents : "Mamans, apprenez-vous à vos petits les prières du chrétien ?... Les habituez-vous, s'ils sont malades, à penser aux souffrances du Christ, à invoquer l'aide de la Sainte Vierge et des Saints ? Récitez-vous avec eux le Rosaire en famille ?  

Et vous, pères, savez-vous prier avec vos enfants, avec toute la communauté familiale ? Votre exemple, accompagné de la droiture de votre pensée et de vos actes, appuyé par quelques prières communes, vaut bien une leçon de vie. 

C'est un acte de culte particulièrement méritoire. Vous apporterez ainsi la paix entre les murs de votre foyer : "Pax huic domui". Paix à cette maison. Ne l'oubliez pas, c'est ainsi que vous construisez l'Eglise." 

4 - La famille, un modèle chrétien ?

Prenons les paroles du directoire pour la liturgie et la piété populaire : « Le Saint-Père Jean-Paul II a tenu à souligner que la famille est particulièrement concernée par la piété populaire. De fait, l’Exhortation apostolique Familiaris consortio, après avoir exalté la famille en tant que sanctuaire domestique de l’Église, affirme que pour préparer et prolonger à la maison le culte célébré à l’église, la famille chrétienne recourt à la prière privée, qui présente une grande variété de formes: cette variété, tout en témoignant de l’extraordinaire richesse de la prière chrétienne animée par l’Esprit Saint, répond aux diverses exigences et situations concrètes de celui qui se tourne vers le Seigneur ».

Marie et Joseph accueillent pleinement Jésus enfant. Cet accueil s’accompagne de toutes les difficultés des parents allant même jusqu’à « oublier leur fils »… Dans l’épisode de Jésus au temple. Quelle aurait été ma réaction si cela était survenu, je n’ose même pas l’imaginer ! Et pourtant eux-mêmes s’effacent devant le Père. 

Puisque nous avons été créé à l’image de Dieu, puisque Dieu nous a donné son fils, puisque le Christ s’en remet à son Père, la famille est idéalement une construction divine, où se réalise pleinement la vie du chrétien.

Les relations de Jésus avec Dieu sont empreintes de cette relation filiale et lui-même nous le propose lorsqu’il nous apprend à prier. Ce modèle de la paternité de Dieu se retrouve aussi lorsque l’Eglise est présentée comme l’épouse, celle qui se donne pleinement. 

Cette relation filiale se vit parfaitement dans le cadre de la famille chrétienne et incite à la confiance nécessaire à la prière. De ce fait, nul n’est mieux à même de proposer la prière à un enfant que son père et sa mère.

Enfin, la cellule familiale est une communauté et le Christ nous a dit : Je vous le dis en vérité, si deux d'entre vous, sur la terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon nom, Je suis là au milieu d'eux.

Le P. Marie-Dominique Philippe, op, dans son ouvrage « au cœur de l’Amour », nous invite clairement à la prière familiale : « Il faut un milieu favorable pour pouvoir prier. (...) et, pour cela, la prière en famille est une chose extrêmement importante. Pour un petit, c'est très important de voir sa mère et son père prier à côté de lui, d'être à genoux ensemble pour prier et s'adresser à la même personne, à Celui qui est notre Sauveur, à Dieu, le Créateur, Celui dont nous dépendons radicalement et qui nous a tout donné, à Celui qui est infiniment bon, pour Lui dire tout ce qu'on a dans son cœur ».

Cet auteur parle facilement d’une liturgie familiale qui dépasse largement la seule prière et inclue les rites familiaux qui vont créer des habitudes de prières : bénédicité, action de grâce, fêtes particulièrement mises en avant… Sapin et crèche… 

La famille est donc un lieu essentiel pour la personne humaine, où toute personne apprend à donner et recevoir l’amour. C’est plus précisément encore le lieu ou l’on expérimente le don gratuit des parents pour les enfants. L’Eglise manifeste constamment sa sollicitude pastorale envers les familles. Le Magister de l’Eglise nous le rappelle : la famille est essentielle pour la personne humaine. Elle l’enseigne ainsi : « Dieu, qui est amour et qui a créé l’homme par amour, l’a appelé à aimer. En créant l’homme et la femme, il les a appelés, dans le Mariage, à une intime communion de vie et d’amour entre eux, "à cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul" (Mt 19,6) » (Catéchisme de l’Église catholique. Compendium, n. 337). 

Telle est la vérité que l’Eglise proclame inlassablement dans le monde « l’homme est devenu "image et ressemblance" de Dieu non seulement à travers sa propre humanité, mais aussi à travers la communion de personnes que l’homme et la femme constituent dès le début. L’homme devient image de Dieu au moment de la communion plus qu’au moment de la solitude » (Jean-Paul II Audience générale du 14 novembre 1979).  

La famille est une institution intermédiaire entre l’individu et la société. Rien ne peut remplacer la famille : elle s’appuie sur une relation interpersonnelle profonde et totale entre l’époux et l’épouse avec l’aide abondante du sacrement de mariage et comporte une vocation véritable à la sainteté. Puissent les enfants contempler toujours davantage les moments d’harmonie et d’affection de leurs parents puisque l’amour du père et de la mère leur offre une grande sécurité et leur enseigne la beauté de l’amour fidèle et durable. 

 5 - Apprendre à prier ? 

Comme je le disais, si la prière est intrinsèquement liée à la nature humaine, elle n’est toutefois pas un acte naturel, c’est à dire qu’elle ne vient pas à l’homme sans une introduction, sans une initiation. De ce fait, il est nécessaire d’apprendre à prier. Le père et la mère sont là pour apprendre à leur enfant tous ces actes, qui s’ils peuvent paraitre naturels car relevant de la nature humaine, doivent être expliqués et guidés. Ainsi l’enfant a besoin d’être guidé dans ses actes et plus encore dans la prière.

Si penser et en avoir conscience est un propre de l’homme, diriger ces pensées vers un être autre que soit et qui lui est supérieur ne l’est pas. Par contre on peut reconnaître qu’un tel acte marque encore plus la nature divine de l’homme, puisque créé à l’image de Dieu il lui est possible de se tourner vers son créateur.

Prier le Père c’est converser avec lui. De ce fait, il est nécessaire que l’enfant apprenne qu’il a un Père, autre que celui qu’il côtoie normalement tous les jours, et que celui-ci est accessible par la prière, mais comme nous nous éloignons alors des schémas habituels de communication, le parlé et le gestué, cela ne peut se faire que si l’enfant a été initié par ses parents. Si cette initiation n’est pas faite, l’enfant ne pourra pas converser avec Dieu. Au mieux il pourra méditer, c’est à dire organiser ses pensées autour d’un thème, un sujet, un texte, ou le plus souvent lui-même. La dimension conversation à deux n’existera pas.

Autre fondement à acquérir : demander est naturel et humain, mais remercier ne l’est peut-être pas forcément. Ainsi, la prière de demande, qui vise à obtenir quelques faveurs par exemple, est de nature humaine alors que la prière d’action de grâce est de nature divine.

Nous devons donc éduquer à la prière et non seulement inciter. Eduquer fermement, mais pas sans douceur, telle est la quadrature du cercle auquel la famille est confrontée. Mais elle ne peut le faire que si c’est avec amour et surtout avec la conscience que c’est œuvre divine et pour le bien des enfants.  

6 - Quels sont les bienfaits que l’enfant peut retirer de la prière ?

Prier c’est donner à l’enfant la mesure de son existence, non comme un hasard, mais bien comme une part du dessein de Dieu. La relation à Dieu donnera alors sens à sa vie. La prière, par cette conversation avec le Dieu créateur, et puisque créé à son image, permettra à l’enfant d’avoir part à l’humanité du Christ. 

La prière familiale permettra aussi à l’enfant d’avoir une place, de tenir sa place, dans sa famille, place d’autant plus importante qu’il partagera avec ses parents une qualité commune : tous sont enfants du même Père.  

La prière familiale, ou son prolongement naturel qu’est la prière individuelle permettra aussi à l’enfant d’accorder son existence, ses actes et ses choix, avec la morale chrétienne, et de faire ainsi l’expérience de ce qu’on appelle dans le scoutisme « l’unité de vie ».

Enfin, rappelons nous aussi qu’on ne nait pas chrétien, mais qu’on le devient par le baptême. La qualité de chrétien acquise par ses parents, ou par soi-même lorsque l’enfant choisi d’être baptisé, nous fait entrer dans une communauté humaine qui se retrouve dans Dieu. La prière comme fondement de cette appartenance, devient alors une nécessaire expression individuelle de la foi par complémentarité à des expressions collectives de cette appartenance comme la messe, ou de grands rassemblements. De fait, aider l’enfant à prier c’est l’aider à rejoindre complètement, parfaitement pourrait-on dire, cette communauté humaine.

Si la prière ne se substitue pas à la messe, elle la complète et la prolonge. 

7 - Et pour nous parents, quels sont les bienfaits qu’on peut attendre quand on prie avec des enfants ?

Ce que je vais dire ne concerne pas la seule prière familiale, mais peut s’entendre pour toute occasion qui peut se présenter de prier avec des enfants.

Prier avec des enfants c’est accéder à une innocence perdue ou oubliée par l’adulte. Les mots utilisés par les enfants dans leur prière ont souvent une fraicheur, une naïveté disent les adultes, et une force qui remettent l’adulte à sa juste place : celle d’enfant de Dieu. Avec ces mots d’enfants, l’adulte se retrouve à nouveau enfant devant le Père. 

J’attire l’attention de tous sur un écueil à éviter. En effet, trop souvent on observe que l’adulte entend imposer son vocabulaire à l’enfant, ou au contraire essaie d’adopter un vocabulaire qu’il croit être de l’âge des enfants qu’il accompagne. Dans les deux cas, c’est refuser à l’enfant qu’il s’exprime comme il le veut, mais c’est aussi lui donner clairement un signal fort : l’adulte n’est pas sur le même registre que lui, l’adulte et l’enfant n’ont pas la même place devant le Père. Finalement, c’est prendre le risque que l’enfant s’évade, c’est à dire profite de tous les prétextes pour éviter la prière. 

La prière des enfants est souvent faite de remerciements plus que de demandes. L’enfant n’ayant pas les exigences des parents, ni déjà fait des choix qui conditionnent son existence, il n’a pas encore de réflexes de demandes, d’exigences, d’attentes inassouvies. Sa prière est alors plus sincère, plus spontanée. L’enfant remercie pour des petites choses, souvent insignifiantes vues de chez l’adulte, alors que lui n’aura tendance à remercier que pour des évènements importants ou particuliers. Mais ces petites choses ne sont-elles pas au final plus importantes ? Dans une prière commune, enfant et adule, celui qui risque de recevoir le plus n’est pas obligatoirement celui auquel on pense.

Prier avec des enfants, c’est donc accepter souvent un renversement de son échelle de valeur et un retour aux vraies choses importantes.

Prier avec des enfants s’est aussi apprendre une forme d’humilité. Si l’adulte doit proposer un cadre pour la prière, il doit aussi savoir s’effacer devant les enfants, accepter qu’ils s’expriment, mais aussi accepter qu’ils ne s’expriment pas.  C’est accepter que les enfants dérapent ou conduisent l’adulte bien au delà de ce qu’il aurait initialement voulu dire, montrer, dévoiler, exprimer. C’est accepter à un moment de se laisser conduire et se mettre à nu. C’est accepter que l’enfant devienne pendant un instant son égal. Finalement c’est accepter de prendre des risques.

Enfin, prier avec un enfant, c’est aussi admettre que l’enfant entretienne une relation avec Dieu en dehors de moi, sans moi. Faire le don de la prière c’est faire le don de la liberté de la foi. Finalement c’est mettre le parent en face de sa responsabilité : laisser l’enfant continuer son chemin sans lui.

Prier avec un enfant c’est un peu comme lui apprendre à faire du vélo. Au bout d’un moment il n’a plus besoin qu’on lui tienne la selle. Il cherche même à partir tout seul. 

Finalement prier avec un enfant c’est être vraiment père ou mère.

8 - la prière comme fondement du discernement chrétien 

Une dernière dimension de la prière familiale : le discernement.

Je ne m’arrêterai pas sur cet aspect, mais nous devons avoir aussi en tête que faire le don de la prière à nos enfants, c’est aussi leur donner la liberté du discernement. 

Partie 2 : comment prier avec des enfants ?

Après avoir posé le principe de la prière avec les enfants il est nécessaire de se poser la question du comment prier avec eux.

Je n’aborderai pas la problématique de la prière des enfants en groupe, dans le cadre d’activités extra familiales. Chaque groupe organisé, MEJ, scouts ou autres organismes, a mis en place une méthode (pardonnez-moi des mots trop professionnels) ou un schéma d’animation spirituel. Dans d’autres occasions, la présence d’un clerc le conduira naturellement à diriger cette prière. En tout état de cause, c’est au moins une soirée comme la nôtre qu’il faudrait consacrer à ce sujet. Je me limiterai donc uniquement à la prière en famille.

Je rappelle les mots du canon 774 : « les parents en tout premier lieu sont tenus par l’obligation de former, par la parole et par l’exemple, leurs enfants dans la foi et la pratique de la vie chrétienne»

Ainsi nous pouvons poser comme préalable à toute prière familiale l’exemple des parents. Les parents, exemples de leurs enfants en tout ou presque, jusqu’à ce que l’adolescent essaye d’échapper à cette naturelle influence, ne peuvent proposer la prière familiale à leurs enfants qu’en ayant donner eux-mêmes l’exemple. Il en est de même avec la messe dominicale.

1 - Qu’est-ce que la prière familiale ?

La prière familiale peut être définie comme le temps de prière que consacrent tous les membres de la famille ensemble et non individuellement et dans laquelle cette même famille exprimera tournée vers le même père son amour les uns pour les autres, les uns avec les autres.

Comme nous l’avons vu plus avant, on peut parler de liturgie familiale, mais aussi d’église domestique, signifiant ainsi que cette prière familiale s’inscrit parfaitement dans la vie de l’Eglise, permettant à la famille d’avoir sa vie spirituelle propre dans ce grand ensemble des baptisés. Attention toutefois à ne pas s’exclure de l’Eglise en considérant que l’église domestique suffit à elle seule. L’église domestique n’est pas l’Eglise ! 

Construite et non totalement spontanée, comme nous le verrons plus loin, la prière familiale ne doit pas s’envisager comme seule forme de prière et comme se suffisant à elle seule. Elle doit au contraire ouvrir l’âme à la recherche de Dieu, favoriser la prière individuelle et  compléter les autres manifestations de la foi.  

Seule, la prière familiale pourrait perdre de sa valeur spirituelle en devenant pour les enfants,  mais pas seulement eux, une forme de rituel (rituel du coucher le plus souvent) marquant un temps de la journée et permettant facilement aux enfants d’échapper à un coucher trop tôt, être un motif de distraction, ou faire plaisir aux parents. Elle doit donc s’insérer dans une vie tournée vers Dieu et ne pas être le seul moment où on approche Dieu. J’aurai tendance à dire qu’elle est le prolongement d’une disposition naturelle de la famille et non sa manifestation.

La prière familiale doit marquer l’engagement de toute la famille et non de quelques membres. Ainsi, messieurs les papas vous devez participez le plus souvent possible à cette prière et ne pas laisser la maman toute seule. De la même manière, les mamans doivent laisser une place de choix aux papas et ne pas les exclure au prétexte, souvent invoqué, que d’habitude papa n’est pas rentré à l’heure de la prière. De toute façon, dans un cas comme dans un autre, les enfants ne le comprendraient pas.

De même, la prière familiale n’est pas optionnelle pour les enfants. Reste à éventuellement gérer les cas difficiles ou les adolescents fuyards ! Si je peux me permettre un conseil, confiez aux enfants les plus turbulents les gestes de la prière (cierge, bougie, objet…) et laissez ostensiblement à l’adolescent sa place dans le cercle de la prière. Vous verrez que sous de fallacieux prétextes, cet adolescent fera un tour dans le salon ou dans la cuisine, pendant la prière des autres membres de la famille. Vous ne savez pas toujours ce qui se passe dans le cœur des enfants, et peut-être n’ose-t-il pas revenir de lui-même se joindre à ses petits frères et sœurs, peut-être est-il lui-même en train de prier ? Par contre si vous fermez le cercle, ou si vous supprimez sa place (le coussin sur lequel il s’asseyait quand il était petit) alors il se sentira définitivement exclu.

Mettant Dieu au centre des préoccupations de la famille, il ne serait pas tenable d’en exclure, pour un quelconque prétexte, un de ses membres.  

Quotidienne, la prière familiale doit être tenue dans le temps. Si cela est difficile, privilégiez alors une périodicité plus large, ou favorisez des temps particuliers liés au calendrier liturgique ou à des fêtes de saints. De toutes les façons, si vous adoptez un rythme, tenez-vous y quoiqu’il arrive, quelques soient les évènements qui pourraient la perturber. Je dirai qu’elle a d’autant plus d’importance que justement un événement perturbant est intervenu. 

Il vaut mieux, en prévenant toute la famille, dire qu’on se fixe une échéance avant d’envisager de modifier la périodicité de la prière familiale que de le faire de but en blanc sans prévenir qui que ce soit ! De fait vous montreriez que cette prière n’est pas importante, qu’elle n’engage personne et qu’elle devient alors optionnelle, en fonction des humeurs, en fonction de l’air du temps.

Fixez-vous des micro-objectifs et tenez-vous y, quitte à revoir ces objectifs de loin en loin.

Quotidienne, elle aura pour impact très rapide et très sensible de fidéliser le rapport à Dieu, mais rien n’empêche de réserver des jours dans la semaine pour cela, et le samedi soir est à mon sens le moment qui en a le plus ! 

D’autre part, si vous ne pratiquez pas cette prière familiale, ne désespérerez pas. Je connais bien des familles qui ne l’ont pas inscrite dans leur liturgie familiale et qui portent aussi des fruits extraordinaires, jusqu’à favoriser des vocations à l’exemple de ma belle famille.

Par contre, vous pouvez toujours la proposer à vos enfants comme une expérience, à l’occasion d’un temps liturgique comme l’avent ou le carême, et voir si elle correspond à un charisme de la famille. Il n’est jamais trop tard pour la prière. 

Comme je le disais, c’est à chaque famille que de définir sa liturgie familiale. Il existe des recettes, mais seules les familles peuvent déterminer ce qui leur convient le mieux.

2 – La prière familiale comme prolongement  d’autres formes de manifestations de la foi. 

La prière familiale ne peut être suffisante à elle seule et perdrait de sa valeur si elle venait à être comprise comme substitut des autres manifestations de la foi, quelles soient publiques ou privée.

Elle n’est qu’une des formes de l’expression de notre foi. Si nous nous limitons à celle-ci, nous ne faisons pas alors « Eglise », et d’église domestique, la famille devient église privée.

La prière familiale complète, ou plutôt prolonge la messe. Elle en est, pour la famille, l’expression vivante au cours de la semaine de ce que la famille a vécu à la messe le dimanche. 

Juste un petit mot sur la messe justement. Comme je l’ai déjà dit, la messe du dimanche n’est pas optionnelle, et elle mérite d’être vécue en famille sans possibilité d’y déroger. Les parents, pour cela, doivent particulièrement être exemplaires. S’ils trouvent dans l’un ou l’autre motif, la possibilité d’y échapper, ils ne peuvent pas demander à leurs enfants d’y être assidus. Je dirais même plus, c’est l’assiduité des parents à la messe qui, à mes yeux, importe plus que toute autre forme de manifestation familiale de la foi. La prière familiale ne remplacera jamais la messe, même temporairement.

Le directoire pour la liturgie et la piété populaire nous le rappelle quand il dit : « si les sacrements sont indispensables pour pouvoir vivre unis au Christ, les diverses formes de la piété populaire ont, en revanche, un caractère facultatif »

Si vous avez des enfants, principalement des adolescents, qui sèchent la messe, vous parents devez vous y tenir absolument et montrer ainsi à l’enfant qu’il ne s’agit pas d’un gadget, d’une lubie de ses parents, mais bien de quelque chose qui fonde leur vie, leur couple, leur famille. Vous pouvez même vous permettre d’en faire la remarque (toujours calme et aimante) aux enfants ou, encore mieux, regretter leur absence.

D’autres formes de prières ne doivent pas non plus être phagocytés par la prière familiale : 

- la prière individuelle de chacun des membres de la famille

- la prière conjugale des époux.

Sur ce dernier point, si les enfants peuvent savoir que leurs parents prient ensemble, en couple, il ne me semble pas judicieux qu’ils y participent. C’est un jardin privé des parents que de pouvoir, en couple, converser avec Dieu. C’est aussi le lieu, le temps, privilégié pour se dire des choses qui ne regardent pas les enfants et surtout se pardonner l’un à l’autre. Mais c’est aussi un autre sujet que d’autres que moi, bien mieux formés ont peut-être, déjà exposé ici. 

3 – une prière familiale libre ou encadrée ? 

 On peut raisonnablement se poser la question de savoir s’il faut donner une forme particulière à la prière familiale. 

La prière libre favorise l’expression de chacun et est adaptable à toutes les circonstances de la vie de la famille. Par contre, elle est aussi celle qui comporte le plus de risques. D’une part, celui de se diluer dans le temps car, puisque non construite, on peut s’autoriser de l’oublier de temps en temps et d’autre part le risque de ne plus avoir de sens. 

Mais c’est une forme de prière familiale qu’il ne faut pas négliger car elle permet aussi d’intéresser le mieux les plus grands en leur donnant la possibilité de prendre en charge la prière familiale et de l’adapter à leur sensibilité du moment. C’est aussi la prière libre qui permet de l’exporter au mieux en dehors du cocon familiale en y associant d’autres personnes, exceptionnellement s’entend, mais aussi en la vivant lors d’évènements extérieurs particuliers (pèlerinages, vacances, temps de recueillement familiaux, retraites …). J’aurai tendance à dire que c’est la forme de prière familiale la plus aboutie, la plus généreuse, la plus mature, mais de loin la plus difficile.

 La prière familiale inscrite dans un cadre prédéfini.

Il s’agit du cas le plus généralement répandu dans les familles et cela se comprend au regard des avantages qu’elle représente : 

- une forme définie en famille et qui appartient à la famille (la liturgie familiale, on y revient toujours)

- une conversation avec le Père d’autant plus facile que l’on sait quoi dire 

- une appropriation très aisée par tous, petits et grands

- un cadre qui rassure car il ouvre sur un temps limité avec des règles fixes, faciles à mettre en œuvre et à retenir 

- fixe l’attention des plus jeunes et permet aux plus âgés d’en maitriser le déroulé et la durée 

- mais en veillant à ce qu’elle soit suffisamment souple pour s’adapter au temps liturgique, à des circonstances particulières

4 – mais que retrouver dans la prière familiale ?

Je peux vous faire une proposition qui tient en 10 à 12 minutes. Il ne s’agit en aucun cas d’un cadre formel, mais bien d’une trame dont vous pouvez vous inspirer et adapter librement à vos habitudes, à vos goûts et ceux des  enfants.

Comme dans toute rencontre avec quelqu’un elle s’articule en quatre temps : dire bonjour, prendre des nouvelles, remercier et se quitter.

- Dire bonjour par le signe de la Croix

 - 1 refrain (+1 couplet) d’un chant choisi pour la semaine et en rapport avec le temps liturgique

- la lecture d’un passage d’Evangile (ou NT) du jour en privilégiant une lecture courte

- 1 temps de silence

- 2 – 3 intentions de prières (libres ou écrites par les enfants par exemple) mais pas plus.

- NP

- Bénédiction familiale, ou appeler la bénédiction du Seigneur sur la famille.

- Et dire au revoir avec le signe de la Croix.

 J’ai l’air d’insister sur le signe de la croix et vous m’entendez bien. Il me semble important que ce signe de croix soit bien vécu par les enfants, non comme un geste machinal de la main, mais comme une vraie entrée dans la prière. Marquer notre corps de la croix n’est pas un geste anodin et au contraire il marque notre attachement au Christ et à son sacrifice pour nous, les hommes. Lorsque j’ai marqué pour la première fois le front de notre premier enfant du signe de la croix, cela a été pour moi une révélation, une prise de conscience de ma responsabilité de père et de chrétien vis à vis de ce petit d’homme. De même lorsque j’ai conduit, pour la première fois encore, la main de ma fille ainée pour lui apprendre à faire ce signe de croix, j’ai pleinement pris conscience de la responsabilité que j’endossais : à elle de faire ce signe maintenant, seule et sans moi et comme j’ai lâché la selle de son vélo lorsqu’elle s’est élancée seule, je lui ai donné la liberté de croire et de vivre sa foi dés que je lui ai enseigné ce geste. 

On peut envisager facilement quelques variantes qui pourront enrichir dans le temps la prière de la famille, dés que les enfants grandiront :

- rajouter le Salve Regina le samedi soir par exemple

- JVSM après la bénédiction familiale et avant le signe de Croix

- 1 psaume lors de temps particuliers (carême) en guise de refrain ou après de refrain du début

- le Credo lors des fêtes ou des solennités

- une petite litanie des saints de la famille lors d’occasions particulières

Mais ne pas oublier qu’il y a un écueil à éviter : ne pas faire trop long car ce serait donner l’occasion aux enfants de s’échapper.

Autre question souvent posée à cet instant : doit-on absolument y retrouver les grandes prières des chrétiens ? 

Pour le NP, je réponds oui car c’est un don du Christ, enseigné aux apôtres à leur demande. N’oublions pas que cette prière est constituée d’une invocation, de 3 vœux et de 3 (ou 4) demandes : reconnaître en Dieu notre Père, appeler son règne et le souhaiter pour tous, accepter sa volonté et lui demander le pain, le pardon et la protection. Nous y trouvons tout ce dont une famille a besoin pour s’épanouir dans la foi. Le NP est la colonne vertébrale de la prière et se dit naturellement à plusieurs. Elle est typiquement la prière du baptisé. Encore faut-il qu’elle ne soit pas récitée machinalement ! 

Le JVSM est clairement une prière de tendresse, marquant une relation très personnelle avec la figure maternelle et rassurante de la mère du Christ. Très appréciée des parents et des enfants, elle ne doit pas prendre la première place dans le cœur de tous, car Christ est premier et doit le rester.

Dés que les enfants sont un peu plus grands, que l’éducation chrétienne est faite, il est envisageable de diversifier les prières. Si les deux premières nous viennent naturellement, d’autres prières nous ont été léguées par nos pères et nous sont proposées par la liturgie. 

En premier lieu, je pense au credo. Nous oublions facilement que cette prière affirme et proclame notre foi et qu’elle n’est pas cantonnée à la seule liturgie dominicale. Le credo a été au cœur de la construction du magister de l’Eglise et mérite vraiment d’être redécouvert dans notre liturgie familiale, sous ses deux formes. Le credo est à lui seul une vraie catéchèse et exprime vraiment l’histoire du salut. Son caractère solennel peut faire qu’on le réservera à quelques moments particuliers du temps liturgique comme la semaine de Pâques, l’Ascension, la Pentecôte et Noel. 

L’Angélus peut rythmer notre journée et servir à l’occasion d’évènements particuliers comme les démarches de pèlerinage par exemple. Mais l’Angélus seul ne me semble pas devoir être pris comme une prière familiale. 

La récitation du chapelet  est aussi un support de prière assez apprécié des familles. Long, il peut paraître fastidieux mais il est facile à mettre en œuvre et ne demande pas grand chose. Il peut être dirigé par des enfants, favorisant leur prise de parole, leur implication dans la prière. Il est aussi le moyen d’approcher l’histoire du salut au travers des mystères (Joyeux, Douloureux, Glorieux et Lumineux). Vraie catéchèse, le rosaire est aussi un support que je qualifierai d’idéal pour des évènements particuliers, souvent douloureux, où la famille a besoin de se retrouver dans le recueillement et une profonde communion. C’est aussi un très bon support pour des prières élargies à d’autres membres de la famille ou des amis.

J’aimerai aussi inclure les psaumes dans ces formes complémentaires de prières qui peuvent peupler la liturgie familiale. Tout comme les psaumes sont pratiqués quotidiennement par toute l’Eglise avec la liturgie des heures (le bréviaire), la famille peut se fixer comme objectif de les prendre un à un pendant une année et les proposer à la récitation, la psalmodie et la méditation. Les psaumes révèlent une richesse que  nous avons oubliée le plus souvent, alors qu’au delà de la liturgie des heures, l’Eglise nous les propose tous les dimanches.

5 – les espaces de liberté et les supports de la prière familiale

Il me semble nécessaire d’aborder maintenant les espaces de liberté pour les enfants, soit la parole soit le geste, qui leur permettront de s’approprier ce temps particulier et de leur donner l’envie de le vivre quotidiennement. Mais attention aux risques d’en faire un rituel comme je le disais plus avant et de transférer l’envie de prier avec les parents à celle d’allumer la bougie puis de l’éteindre. Quand l’enfant grandit, cet espace de liberté peut se réduire et être remplacé par une vraie responsabilité de conduite de la  prière de temps en temps  en n’oubliant jamais que ce sont les parents qui guident leur église domestique.

Dans les espaces de liberté, j’inclus les signes et les objets de la prière. Que ce soient Croix, icônes, bougies, livres, crèches et sapin, ces objets serviront à délimiter de lieu de la prière et à fixer l’attention.

On peut s’arrêter quelques instants sur la vie des saints. Souvent, les parents proposent aux enfants des lectures de vies de saints pendant la prière familiale. Si je pense qu’il y a beaucoup à retirer de telles lectures, je ne sais pas si le temps de la prière familiale est le plus adéquat. Comme nous l’avons vu, c’est celui de la rencontre du Père. Les saints peuvent porter nos prières auprès du Père, mais ils ne sont qu’intermédiaires. On peut par contre, lors de fêtes particulières, invoquer ou évoquer le saint du jour, les parents proposant la lecture des vies de saints en dehors de la prière familiale.

Enfin, il faut réserver des espaces de liberté lors d’évènements particuliers qui touchent la famille : bien entendu les évènements familiaux, comme la  maladie, le deuil et les motifs de joie, mais aussi les évènements de l’Eglise et du temps liturgique. 

Et le lieu de la prière familiale ? Là le débat peut être difficile et se heurte facilement aux contraintes de nos habitations modernes. Peu de familles peuvent se permettre de réserver un lieu particulier à la prière familiale. Alors il faut faire avec ces contraintes puisque nos habitations comportent rarement une chapelle ou un oratoire. Par contre, je me permettrais de donner quelques conseils. Evitez autant que faire ce peut de créer un lieu de prière dans la chambre de l’un ou l’autre enfant. La prière familiale doit rassembler, et la cantonner dans la chambre d’un enfant c’est donner l’impression aux autres qu’ils y sont invités et non attendus. De même, évitez la chambre des parents, qui, me semble-t-il en tant qu’époux et père de famille, doit rester un lieu privé, où la communion des parents s’exprime pleinement. Cela ne nous laisse pas beaucoup de choix vous en conviendrez. Il reste le séjour ou un bureau, bibliothèque, salon télévision … Finalement je préférerai que ce lieu de prière se retrouve dans un salon télévision ou une bibliothèque plutôt que dans le séjour, lieu de réception, lieu ouvert sur l’extérieur, où les parents reçoivent. Coin autour duquel la famille se retrouve, il n’a pas à être exposé à la vue de tous. Ensuite, il permettra de tenir la prière familiale sans que des considérations sociales ne viennent la perturber … « oh non pas ce soir, pas dans le salon, nous recevons des amis ! »

6 – est il souhaitable d’ouvrir la prière familiale à d’autres ?

Et justement, peut se poser la question de la participation occasionnelle d’étrangers à la famille.   

La prière familiale appartient à la famille et à elle seule. Par contre, il lui appartient de juger de l’opportunité d’y faire participer d’autres personnes. Plusieurs cas peuvent se présenter :

- naturellement les membres de la famille élargie peuvent y être accueillis comme les grands parents et les oncles et tantes et ils peuvent même, surtout à l’occasion d’événements particuliers, y prendre une place participante.

- naturellement aussi, doivent y tenir une place de choix les parrains et marraines lors de leur visite et j’aurai même tendance à dire que leur présence y est attendue et espérée. Pesez bien le pour et le contre lorsque vous choisirez un parrain et une marraine, faut-il encore qu’ils se sentent eux-mêmes en adéquation avec ce projet de vie. 

- non, la vraie question est celle des autres enfants, amis de ceux de la famille, qui peuvent se trouver présents au moment de la prière. Il ne me semble pas utile, ni même souhaitable, que la prière familiale soit un instrument de prosélytisme, ni de « propagande catholique », et encore moins que la famille déroge à sa prière au motif de cette présence. La proposition de la participation à la prière doit être simplement faite, laissant l’enfant accepter ou non et en lui laissant tout de même une place s’il refuse. Ce sera signe qu’il pourra se joindre à la famille la prochaine fois. Nous sommes toujours dans une logique d’exemple.

- évidement, si vous avez la présence d’un clerc un soir, profitez-en pour le faire participer à cette prière familiale et lui demander de bénir la famille … mais, et au risque de vous choquez j’en suis conscient, ne lui demandez pas de conduire cette prière, c’est aux parents de le faire. Je pense même que le clerc en question vous en saura gré. 

7 – en dehors de la prière familiale, point de salut ?

Mes propos pourraient laisser croire que la famille ne peut s’en tirer à bon compte que si elle pratique la prière familiale. Loin de moi cette idée et je l’ai confirmé il y a quelques instants.  

Si la prière familiale est un plus, la vie et l’exemple des parents, la conduite de la famille et l’attachement réel et quotidien aux valeurs du Christ valent toutes les liturgies familiales. Mais dans tous les cas, que la famille pratique la prière en commun ou non, les parents doivent se montrer exemplaires dans leur vie de chrétien, assidus eux-mêmes à la pratique des sacrements et favoriser la prière individuelle de chacun. La prière familiale n’en sera que plus naturelle.

Partie 3 : les étapes de la vie de prière des enfants 

On ne prie pas de la même façon selon l’âge des enfants et on peut parler des 4 âges de la prière. 

1 - bébé : la prière comme acte de foi des parents

Le parent pose un acte de foi très personnel quand il marque le front de son enfant ou qu’il le confie à Dieu, mais cet acte n’engage que lui, puisque l’enfant ne peut en avoir conscience. De fait, si l’enfant est au centre de la prière, il en est l’objet (excusez-moi ce terme) plus que l’acteur. Objet de la demande des parents, il n’a pas conscience de cette situation. L’enfant n’est pas actif dans la prière familiale mais il en est tout de même le centre. Marquer cela est d’autant plus important qu’enfant plus âgé il aura peut être à accueillir un petit frère ou une petite sœur au sein de cette prière familiale et comprendra alors que lui aussi, avant, était à sa place. Cela aidera aussi les enfants à prier les uns pour les autres. 

Lorsque les parents demandent le baptême pour leur enfant, ils posent un acte  de foi public, le premier de l’enfant, mais toujours sans que celui-ci en ait conscience. Cet acte public a par contre une importance toute particulière : celle de marquer l’entrée de l’enfant dans le peuple de Dieu, comme enfant du Père, tout comme ses parents avant lui. De plus ses parents marquent aussi, publiquement, leur volonté de l’élever dans la foi catholique et le lui assurer l’éducation chrétienne au delà de leurs propres capacités puisqu’ils choisissent un parrain et une marraine pour les suppléer en cas de défaillance.

2 – petit enfant : la prière comme introduction de sa relation à Dieu

Le parent guide l’enfant dés 2 à 3  ans. 

C’est un acte généreux que fait le père ou la mère lorsqu’il guide la main de l’enfant pour son premier signe de Croix. Acte généreux car il accepte de s’effacer devant Dieu, devant l’enfant lui-même : alors qu’il marquait jusqu’alors l’enfant sur le front, il accepte que l’enfant « se prenne en mains » et soit marqué par lui-même su signe d’enfant de Dieu, tout comme ses parents. Il se place alors au même niveau que ses parents et ses parents l’acceptent.

C’est aussi un acte responsable que de lui apprendre ces gestes, ces prières, non comme des actes automatiques, mais bien comme les prémices d’une vraie relation à Dieu : dire bonjour, saluer, accueillir. Ils introduisent leur enfant dans la prière, dans sa relation à Dieu.

Guider ses premiers mots en lui apprenant ses prières c’est aussi un acte de parent, d’éducateur et de passeur de la foi. Encore une fois, l’enfant qui était objet de la prière devient, malgré son très jeune âge, acteur de cette prière. Il a reçu de ses parents leur foi, il s’est formé à leur contact, à leur exemple, mais il va commencer à vivre seul sa vie de foi. Passeurs de la foi, les parents commencent à s’effacer. 

Favoriser l’intériorité c’est aussi un acte généreux puisque le père ou la mère accepte de ne plus écouter, entendre, la conversation de l’enfant avec Dieu. Il aide l’enfant à créer son jardin secret, celui de sa propre prière. L’enfant peut commencer à ouvrir son cœur à Dieu sans la présence des parents.

3 - enfant : la prière comme prolongement et appui de l’éducation de la foi 

Lorsque l’enfant grandit, il va pouvoir trouver dans la prière l’application de ce qu’il a appris de ses éducateurs, parents et catéchistes. 

N’oublions jamais que nous avons un devoir de nous former et donc de former nos enfants. La prière peut donc être aussi comprise comme un prolongement de cet apprentissage et la prière pourra  donc, avec la participation à la messe dominicale, être l’expression la plus intime de ce qu’il appris au catéchisme ou au contact de ses parents. 

La prière familiale sera aussi un moyen d’instaurer une relation de confiance dans la foi entre l’adulte et l’enfant, puisque partageant la même prière, ils s’adressent ensemble au même Père, avec les mêmes mots et dans le même abandon. 

Comme nous l’avons vu plus haut, la prière est une partie constitutive de la vie chrétienne. Elle marque vraiment l’appartenance de l’enfant à l’Eglise et inscrit son éducation à la foi dans une tradition et une permanence dans lesquelles sa famille, ses parents et enfin lui-même se retrouvent. C’est à ce moment de la vie de l’enfant que la prière familiale revêtira la plus grande importance.

4 - et quand il grandit :

Quand l’enfant grandit, et principalement quand il entre dans l’adolescence, les parents vont à avoir à accomplir un geste difficile et souvent mal vécu : il faut maintenant accepter que l’enfant vive seul sa foi, au risque de le voir s’éloigner de celle-ci, au risque parfois de la rejeter ouvertement. 

L’adolescent échappe alors au contrôle de ses parents, à leur conduite aimante et attentive et comme ils lui ont appris à marcher, il faut maintenant lui lâcher la main, qu’il avance seul. Mais bien entendu, les parents ne doivent pas s’éloigner trop, ne doivent pas arrêter d’être présents, et l’adolescent doit pouvoir sentir que ses parents, en le respectant, restent à ses cotés, prêt à l’aider, l’accueillir et lui pardonner. Comme avec la marche, les parents doivent être prêts à l’aider à se relever et soigner ses petits bobos.

Référez-vous au texte de St Paul quand il dit : « enfants, respectez vos parents, et vous parents n’exaspérez pas vos enfants ». J’ai beaucoup gouté ce texte et je me rappelle des coups de coude que j’envoyais au parent assis à coté de moi à la messe lorsque je l’entendais. Mais j’ai mis beaucoup de temps à le comprendre et ce n’est que devenu parent moi-même que j’ai compris de quoi il s’agissait. Le respect que je reçois de mes enfants n’est pas uniquement le respect du pater familias, mais aussi celui du maître de son disciple, celui qui enseigne de celui qui reçoit. De même, ne pas exaspérer son enfant ne veut pas dire le laisser seul,  le laisser sans guide et sans exemple au motif du respect de sa liberté, mais au contraire c’est garder l’œil sur lui, le lui faire savoir et être toujours présent quand il le demandera.

J’ai déjà très rapidement abordé l’éventuel problème de la place de l’adolescent dans la prière familiale. En y revenant rapidement, je soulignerai que nous, parents, ne pouvons porter un jugement objectif sur la vie de foi de nos enfants, quand ils grandissent, mais devons toujours être présents auprès d’eux. Et encore une fois, c’est par l’exemple que l’enfant souvent se construit, exemple de sa mère pour une fille, celui du père pour un garçon celui des deux parents pour construire la qualité de sa relation à l’autre sexe. On pourrait multiplier les exemples à l’envi, mais souvenez-vous de cette chemise blanche que le petit garçon a mis lorsqu’il a vu que vous, pères, en portiez une.  C’est la même chose avec la foi. Un adolescent conscient d’une vraie vie de foi, priante et aimante de ses parents, ne sera jamais très loin de la foi et passé l’inévitable épisode du rejet de ses parents, il y reviendra. Ayez confiance ! confiance en vous et en l’exemple que vous donnez, confiance en  votre enfant et surtout confiance en Dieu.

5 - prier avec d’autres enfants : 

Reste le dernier point à voir : prier avec d’autres enfants.

La prière familiale ne doit pas enfermer l’enfant, quelqu’âge qu’il ait, dans la seule cellule familiale pour vivre sa foi. Ce que ses parents lui apprennent, d’autres reçoivent le même enseignement, d’autres prient et vivent la même foi. L’enfant doit en avoir conscience et le vivre réellement.

Il doit voir que d’autres enfants sont comme lui, et que l’Eglise se construit avec lui et avec d’autres. Il ne fait pas que suivre ses parents, ils marche avec eux vers le Père et peut les quitter pour marcher avec d’autres vers le même Père.

Je m’arrête là car nous pourrions y passer une soirée complète en abordant toutes les formes de vie en église qui peuvent être proposés à vos enfants, du scoutisme, au MEJ, en passant par le service de l’autel ou le service de la liturgie. De toutes ces propositions, vous en trouverez certainement qui conviendront à vos enfants, mais n’oubliez jamais une chose : ces mouvements vous proposeront toujours une coéducation et c’est bien comme tel que vous devrez les aborder. C’est à dire qu’ils ne sont pas là pour faire à votre place, mais bien pour faire avec vous et en accord parfait.

Finalement, j’en reviens toujours au même point : nous, parents, avons une responsabilité d’exemple et d’exemplarité.

Quelle responsabilité ! 

Conclusion

La prière avec les enfants, ou la prière familiale, suffit-elle à construire une identité chrétienne, est-elle un pré requis à une relation personnelle de l’enfant avec Dieu, est-elle la seule façon d’aider l’enfant à construire cette relation ?


Les autres « outils » d’éducation chrétienne :

- le services de l’Eglise : enfants de chœur, service de la liturgie

- le service des autres 

- la progression personnelle : scoutisme, MEJ … 

- l’exemplarité des parents 

- les vertus des pèlerinages en famille 

 

Suggestions

Des idées :

- le rendez vous des familles des 27, 28 et 29 octobre 2011 à Lourdes

- la Pastorale des Familles du Pèlerinage National

- les sessions familiales de divers sanctuaires (Paray le Monial par exemple) 

- les retraites familiales (comme les sessions familiales de Cotignac)

 

 De quoi lire :

- l’exhortation apostolique familiaris consortio (1981)

- le catéchisme de l’Eglise catholique 

- le directoire sur  la piété populaire et la liturgie

- le texte des évêques français sur la catéchèse

- « Amour et responsabilité » (Karol Wojtiwa)

- La lettre récente du card. André Vingt-Trois sur la famille

 

Où chercher des conseils :

- Famille Chrétienne 

- Croire.com

- Prions en Eglise junior

- Magnificat junior

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