Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bienvenue sur le blog de l'AFC de Courbevoie!
4 juin 2013

Entre mensonge et démagogie : en s’attaquant à la famille le gouvernement ampute la France

Les nouvelles mesures qui vont toucher les familles et que le gouvernement français a annoncé hier sont un impôt supplémentaire pour les classes moyennes qui élèvent les enfants de la France de demain.
Sans doute par démagogie, l’Etat a tenté de faire passer autrement cette nouvelle charge importante qui va peser sur les familles en orientant sa décision sur une réduction du plafond du quotient familial à 1500 euros.

familleLorsque le Président de la République annonce que cette réduction du plafond ne touchera « que 12% des ménages, les plus aisés » il y a un doute sur la véracité du propos.
Ce ne sont pas les « plus aisés » qui sont touchés, ce sont les classes moyennes, et pour certaines familles, l’impôt à venir par ce nouveau plafond du quotient sera augmenté jusqu’à 1000 à 1500 euros par an.

Pire, d’autres familles, déjà pauvres, ayant par exemple les deux parents avec deux SMIC par mois et trois enfants risquent d’être impactés par cette réforme, en devenant mathématiquement imposables. Sans compter les pertes des avantages accordés aux familles exonérées, comme la gratuité de la cantine ou de certains loisirs. Que dire de ceux qui n’auront plus la Paje ? De ceux qui ne bénéficieront plus des aides accordées aux enfants en collège ?

Une fois de plus l’appareil de François Hollande s’attaque directement au portefeuille des français. Aucune recherche de faire des économies n’a été mise à l’étude, n’y a-t-il pas des économies à faire dans l’appareil administratif ? N’y a-t-il pas des frais de fonctionnements (actuellement énormes) qui auraient pu être revu à la baisse ?

Lorsqu’une société s’attaque à la famille elle se mutile tout doucement, elle prouve qu’elle n’investit absolument pas sur son avenir. Et que l’on soit d’ailleurs aisés, ou qu’on le soit moins, élever un enfant, voire deux, trois, que dire de plus( ?) a toujours un coût conséquent. Or, ceux qui forment cette cellule familiale d’avenir pour une nation, investissent de leurs propres poches dans la croissance et l’éducation de ceux qui dans le futur paieront les retraites des autres ! Mettre en place un dispositif fiscal pour faire gagner de l’argent à l’Etat en s’attaquant au finances des familles est par définition une pure erreur ainsi qu’une politique antifamiliale.

Si les socialistes invoquent la création (en 2017 !) de nouvelles crèches, cette disposition à venir est située si loin dans le temps, que l’on peut se demander à juste titre si l’envie d’avoir des enfants et des familles nombreuses tiendra jusque-là, vu les dispositions fiscales actuelles…

Construire des crèches aurait dû être une priorité depuis des années, et non une « compensation » à des économies agressives qui touchent de manière directe le pouvoir d’achat des familles. Par ailleurs, pourquoi ce sont ceux qui investissent sur l’avenir de la nation, qui doivent régler de leur poches les majorations de pension de retraite de 10% qui sont à destination des pères et des mères qui ont élevé trois enfants et plus ? Cette somme de 4,38 milliards d’euros en 2011, est depuis 2001 affectée aux caisses d’allocations familiales - ce qui explique très largement le déficit des CAF. Quelle société investie sur ceux qui n’ont pas la charge d’enfants en ponctionnant les jeunes ménages?

Pour les Associations Familiales Catholiques (AFC) la situation est très préoccupante. Ainsi elles ont publiées hier vers 16h00 le communiqué de presse suivant : "Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, vient d’annoncer un nouvel abaissement du plafond du quotient familial pour résorber le déficit de la branche famille et améliorer les comptes de la Sécurité sociale.
Les AFC notent que le Gouvernement a finalement renoncé à faire varier le montant des allocations familiales en fonction du revenu des allocataires et, ainsi, en les mettant sous condition de ressources, de rompre avec le principe d’universalité.

Cependant, pour les AFC, les annonces de ce matin font de la fiscalité un facteur de redistribution entre familles avec enfants. Pourtant l’impôt sur le revenu doit exprimer la solidarité entre tous les foyers, ceux avec enfants et ceux sans enfants.
Par ailleurs, le Gouvernement annonce une augmentation des moyens d’accueil des jeunes enfants, en même temps qu’une augmentation des ressources de l’Etat via l’impôt des familles avec enfants.
Le nouveau plafonnement du quotient familial vient dégrader la logique de la fiscalité sur le revenu en entamant la prise en compte de la capacité contributive de chaque famille, qui est pourtant un principe constitutionnel.
Les décisions prises signalent une incompréhension de l’importance de la politique familiale et de ce qui garantit son efficacité. Elles contribuent à en altérer la lisibilité.
La politique familiale est une politique d’avenir. C’est une politique d’investissement et de prévention visant à réunir les conditions permettant à la famille de remplir son rôle de cellule vitale de la société ; elle se révèle un bon amortisseur des effets de la crise économique que connaît la France.
Les AFC, selon la mission qui leur revient en tant que corps intermédiaire, sont disposées à collaborer au nécessaire chantier de reconstruction de la politique familiale pour clarifier son rôle préventif et son financement, et en assurer à la fois la cohérence, la lisibilité et la pérennité. Ce sont les conditions de son efficacité et de sa prédictibilité ; elles n’ont pas à être mises en opposition avec la justice sociale et le respect des équilibres budgétaires"

Publicité
Commentaires
Bienvenue sur le blog de l'AFC de Courbevoie!
Publicité
Newsletter
Bienvenue sur le blog de l'AFC de Courbevoie!
Publicité