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13 septembre 2013

Les pères rejettent l'idée de prendre un congé parental de six mois

Partage obligatoire du congé parental : Etude IPSOS/UNAF : Ce que veulent les pères

unaf

Alors que le projet de loi "pour l’égalité entre les femmes et les hommes" réformant le Complément Libre choix d’activité (CLCA) vient en séance publique du Sénat les 16 et 17 septembre prochains, l’UNAF publie une étude qualitative réalisée par IPSOS sur "les pères et le congé parental". Au vu de ces témoignages, elle alerte sur les effets négatifs d’une obligation de partage tant sur la qualité de vie des familles, que sur leur organisation familiale et leur pouvoir d’achat.

D'un dispositif de liberté à une obligation de partage.
Avec le congé parental et son indemnisation actuelle, les parents peuvent choisir lequel des deux prend le congé parental, ou choisir de le partager. La réforme annoncée prévoit de réduire de 6 mois l’indemnisation si le congé n’est pas partagé entre les deux parents. Illustration de cette volonté de contraindre, le mot « liberté » disparait et le Complément de libre choix d’activité deviendrait Prestation de partage de l’accueil de l’enfant.

Etude inédite auprès des pères concernés par le partage obligatoire.
Si des études existent pour comprendre les motivations des quelques pères qui prennent un congé parental. Il n’existe en revanche aucune étude approfondie pour comprendre pourquoi les pères prennent si peu ce congé. L’UNAF a souhaité donner la parole aux pères concernés par le congé parental, par le biais d’une étude qualitative afin d’analyser en profondeur leurs représentations et leurs attentes, et imaginer avec eux comment leur faciliter la prise de congés familiaux.

Ce que disent les parents de l'obligation de partage :
Les pères veulent avant tout respecter le choix des mères.
Le congé parental, qui intervient au moment de la petite enfance, est décrit par les pères comme un temps d’abord maternel, il est bien souvent vécu et ressenti, par les pères comme un prolongement de la grossesse, du congé maternité lui-même, pour des raisons biologiques (permettre à la mère de récupérer après l’accouchement), physiologiques (allaitement), psychologiques (fusion mère/enfant). Pour eux, la présence paternelle trouve néanmoins toute sa pertinence plus tard, c’est-à-dire plus au moment de l’enfance que de la naissance à proprement parler. Ils vivent leur paternité dans une logique de complémentarité avec la mère et non de substitution.

Les pères craignent une perte financière pour la famille et les difficultés professionnelles.
Même si certains pères ont envisagé de prendre un congé parental, le manque à gagner sur les revenus familiaux (surtout pour les plus modestes), la crainte de perdre leur place dans l’entreprise et le regard de leur entourage professionnel, la méconnaissance des droits, la faible indemnisation… sont autant de freins qui les ont finalement dissuadés. La nécessité de se maintenir dans l’emploi, dans le contexte actuel de chômage, ne les encourage pas à prendre le risque de s’arrêter pendant plusieurs mois.

Pour les pères : l’importance du libre choix et de la souplesse.
Autre enseignement de l’étude, le projet gouvernemental achoppe directement sur la conception de la paternité et sur les contraintes du monde du travail. En effet, la conception de la réforme est perçue par les pères comme voulant définir une paternité d’obligation, là ou les pères se vivent plutôt dans une paternité d’intention. Ils ne veulent pas être obligés. C’est la raison pour laquelle ils plébiscitent le congé paternité, et proposent même de l’allonger, en souhaitant que sa prise puisse être fractionnée. La souplesse est également un élément souhaité par les pères.

La question de la garde d’enfant, en cas de non partage En cas d’impossibilité de partage, les parents s’interrogent sur la façon dont ils vont faire garder leur enfant jusqu’à l’entrée à l’école. Comment trouver un assistant maternel ou une crèche pour 6 mois, entre la fin de l’indemnisation et l’entrée en maternelle ?

Source : www.unaf.fr

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